Musicien amateur (éclairé, mais  à la bougie), j'ai souvent hésité à réaliser des reprises plus ou moins hasardeuses d'artistes qui avaient déjà si bien dit ce qu'ils avaient à dire.

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De fait, j'ai toujours préféré écrire et composer mes propres créations, et tant qu'à faire, les interpréter, m'attribuant la stimulante responsabilité de les massacrer moi-même. Au moins, on ne peut pas les comparer à un original...

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Dès lors, garder une trace de tous ces "efforts" a justifié au fil des années d'enregistrer et de produire, à la maison. 

Avec... les moyens du bord.

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Après avoir essoré quelques magnétophones à bandes puis à cassettes dbx, je reste réfractaire aux logiciels dédiés du moment et suis farouchement attaché à un vieux 32 pistes digital Korg, avec des vrais "potars", des boutons cannelés qui clignotent partout, et un mode d'emploi de 280 pages écrit en japonais. Il paraît que ça s'appelle vintage.

 

Cela s'entend probablement, mais peu importe, la musique est désormais le plus souvent écoutée avec des casques sans fils ou des enceintes nomades microscopiques, volontiers risibles en matière de hi-fi.

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Plus que je ne joue d'eux, les instruments qui se jouent de moi sont des guitares acoustiques et électriques, 6 cordes et 12 cordes, une dobro, un banjo 5 cordes, une basse, des harmonicas diatoniques, un piano et autres synthétiseurs. Je programme la plupart du temps - avec un plaisir mesuré - la batterie sur une boite à rythme.

J'ai renoncé à l'accordéon diatonique et surtout à la cornemuse, qui m'ont valu dans le même temps l'estime des êtres fourbes qui me les ont vendus et un indice de popularité en chute libre chez mes voisins ; ce renoncement tombe bien, j'aime ces instruments, mais eux ne m'aiment pas !

                                                                                                        

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